Bien que la mobilité des chercheurs et des étudiants ait été fortement impactée par la pandémie de la Covid-19, de nombreuses collaborations scientifiques ont pu aboutir voire même continuer à se développer. Ceci est notamment visible par une analyse bibliométrique du nombre de co-publications Franco-Canadiennes (hors Québec).
Une étude a été réalisée en juillet 2021 sur la plateforme Web Of Science et a permis de mettre en évidence les forts liens scientifiques entre nos deux pays. Plus de 4500 articles de recherche ont été co-signés par nos deux pays en 2020, ce qui représente une nette augmentation (6,9%) par rapport au nombre de publications en 2019.
Les acteurs
Un grand nombre d’acteurs scientifiques de nos deux pays ont participés à la production scientifique binationale. Du coté canadien, les cinq premiers grands acteurs sont répartis d’Est en Ouest dont deux en Ontario (University of Toronto et Université d’Ottawa), deux en Alberta (University of Calgary et University of Alberta) et un en Colombie-Britannique (University of British Columbia). Du côté Français, les acteurs se trouvent également répartis sur tout le territoire avec une sensible surreprésentation des institutions parisiennes (Université de Paris, Assistance Publique des Hôpitaux de Paris, Sorbonne Université, Université Paris Saclay).
Les financements
Les projets de recherche sont financés par des sources aussi bien canadiennes (CRSNG, IRSC) que françaises (ANR) mais également européenne (Commission Européenne, UK Research & Innovation, ERC, GRF) ou américaines (NIH, NSF). Ceci montre qu’un certain nombre de ces projets entrent dans le cadre de recherches multinationales, ce qui est d’ailleurs souvent le cas pour la recherche en médecine (Cf. paragraphe « Les sujets »)
Les sujets
Les sujets de recherche de ces publications sont très divers, allant de l’astrophysique à la biochimie et des mathématiques à l’oncologie. Toutefois, environ la moitié sont des recherches en médecine/santé (oncologie, neurosciences, cardiologie, médecine générale…).
Il est cependant nécessaire de noter que cette analyse a été faite sur Web Of Science. Ainsi, il est possible que certains acteurs soient doublement affiliés dans des organismes différents et que les sujets de recherche soient trop génériques. De plus, il est possible que de nombreux champs de recherche ne soient pas couverts par les bases de données utilisées par Clarivate, en particulier les sciences humaines et sociales et les langues.